

Dans les 10 prochaines années, le nombre d’entreprises à reprendre s’élèvera à 600 000.
Or, 50% des très petites entreprises ferment par absence de repreneurs. Une situation problématique quand l’on sait que les TPE représentent 94% des entreprises françaises.
La statistique qui nous interpelle chez Les Premières Sud c’est le faible nombre de femmes qui se lancent dans la reprise :
Elles sont seulement 5% !
Nous constatons en questionnant les porteuses de projet en création que nous interrogeons qu’elles n’y ont tout simplement pas pensé.

La reprise et ses points de vigilance
Il existe un certain nombre de points auquel vous devez impérativement vous intéresser.
Tout d’abord reprendre une entreprise implique de trouver ladite entreprise. Et il ne s’agit pas d’une mince affaire : en effet, le marché de la reprise est un marché gris, c’est-à-dire que la grande majorité des entreprises à reprendre ne sont pas accessibles sur les sites d’annonces. Si la concurrence est féroce pour trouver une PME (entreprise de plus de 9 salariés), elle l’est beaucoup moins pour une TPE (entre 1 et 9 salariés) : c’est structurel compte tenu du nombre de PME en France.
Ensuite, il vous faudra motiver votre projet de reprise auprès du cédant, car comme nous l’avons dit plus tôt dans cet article, ce dernier a forgé au fil des années une forte attache à son entreprise.
L’important, c’est de se poser les bonnes questions. Pourquoi le cédant se sépare-t-il de son entreprise ? Quel est le domaine d’activité de l’entreprise et cela me correspond-il vraiment ? Comment financer cette reprise ? Il existe une multitude de questions similaires qui nécessitent un temps de réflexion avant de passer à l’action. Ne vous lancez pas dans la reprise d’une entreprise, dont la pérennité n’offre pas de garantie suffisante.
Le point d’attention suivant, ce sont les questions de financement. Certes, les banques sont plus enclines à financer un projet de reprise plutôt qu’un projet de création d’entreprise mais les sommes en jeu sont plus engageantes. En reprenant une entreprise, vous allez acquérir un nom de marque, du matériel, un savoir-faire et un carnet de clients et tout cela évidemment se paie. Prévoyez d’avoir au minimum 20% d’apport sur le montage financier final.

Comment réaliser sa reprise avec succès ? Vous avez décidé de vous lancer dans l’aventure ? Parfait, désormais, il va vous falloir respecter un certain nombre d’étapes importantes pour concrétiser ce beau projet.
Faites-vous aider par des organismes spécialisés comme Les Premières Sud. Nous proposons un programme (Switch-1ère) entièrement dédié à cette question et spécialement conçu pour les femmes et les équipes mixtes. Vous pourrez bénéficier d’une formation assurée par des spécialistes, d’un suivi qui vous accompagnera jusqu’au bout de cette démarche ainsi que l’accès à notre réseau de repreneures et d’entrepreneures.
Définir son projet C’est la première phase du parcours. Vous devez tout d’abord faire une rétrospective de vos capacités aussi bien personnelles que financières. Prenez le temps d’analyser la situation actuelle et de considérer à la fois vos forces et vos faiblesses pour mieux définir votre projet : ne manquez pas d’ambition ! Ce n’est pas parce que vous n’avez jamais été entrepreneur que vous ne pouvez devenir repreneur : c’est surtout une question de personnalité et d’expériences de vie.
Ensuite, vous pourrez définir votre projet de reprise : quel type d’entreprise, dans quelle activité, de quelle taille, sur quel territoire. Tout cela constitue la feuille de cadrage du projet de reprise.

Prix et financement Une entreprise vous a tapé dans l’œil et vous désirez passer à l’étape suivante ? Évaluez d’abord le prix de l’entreprise à partir de toutes les données que vous avez recueillies pendant la phase de diagnostic. Discutez le prix de vente avec le cédant et voyez s’il y a matière à négocier le prix. Sachez que le prix ne rentre jamais en première ligne de compte dans la négociation globale : le cédant a surtout besoin que s’assurer que vous êtes la bonne personne pour pérenniser son entreprise : ayez confiance en vous et positionnez-vous au même niveau que lui dans la discussion.
En cas d’accord mutuel avec le propriétaire, vous pouvez vous lancer dans le plan de financement de la reprise et définir le cadre juridique du transfert. La banque analysera le projet et déterminera si elle souhaite vous accompagner sur le dossier.
L’acquisition Si le dossier est accepté par le cédant et que la banque vous donne son feu vert, il est désormais temps pour vous d’endosser votre nouveau rôle de dirigeant et de faire de votre reprise un franc succès ! Pour cela, vous aurez préalablement convenu de la période de recouvrement avec le cédant qui peut être extrêmement variable de quelques jours à plusieurs années : A vous de décider ! L’important est dès le premier jour de s’installer dans le fauteuil du dirigeant et démarrer votre nouvelle aventure entrepreneuriale.










